Handicap invisible, faut-il en parler au recruteur ?

♿ Handicap invisible et recherche d’emploi : faut-il en parler ? Trouver un emploi lorsqu’on vit avec un handicap invisible peut soulever de nombreuses questions. Faut-il le mentionner ? À quel moment ? Comment être accompagné sans se sentir stigmatisé ? Si votre handicap n’est pas visible — troubles psychiques, maladies chroniques, neuroatypie, fatigue invalidante… — il n’en reste pas moins réel, et peut avoir un impact sur votre parcours professionnel. Voici quelques repères pour vous aider à faire des choix éclairés et avancer avec confiance. 🧠 Handicap invisible : de quoi parle-t-on ? Un handicap invisible est un trouble ou une condition qui n’est pas immédiatement perceptible, mais qui peut affecter durablement votre quotidien ou votre capacité à travailler sans adaptation. Il peut s’agir, par exemple, de : Douleurs chroniques, troubles musculosquelettiques Dépression, troubles anxieux, burn-out Troubles du neurodéveloppement (TDAH, dyslexie, TSA, etc.) Maladies évolutives (sclérose en plaques, diabète…) On estime que 80 % des handicaps sont invisibles. ❓ Êtes-vous obligé d’en parler à un recruteur ? Non. Vous n’êtes jamais dans l’obligation de mentionner votre handicap, que ce soit sur votre CV, dans votre lettre de motivation ou en entretien. C’est votre choix. Cela dit, il peut être pertinent d’en parler dans certains cas : Si vous avez besoin d’aménagements de poste (horaires, matériel, environnement) Si vous postulez à une entreprise adaptée ou inclusive Si vous êtes titulaire d’une RQTH et que vous souhaitez bénéficier des dispositifs associés À l’inverse, si votre handicap n’a pas d’impact sur votre travail, ou si vous ne souhaitez pas en parler à ce stade, vous êtes en droit de ne rien dire. 🗣️ Comment en parler si vous le décidez ? Parler de votre handicap ne signifie pas entrer dans les détails médicaux. Voici quelques conseils : Parlez de vos besoins concrets, pas de votre diagnostic Restez positif et orienté solutions Privilégiez un entretien avec les RH, un référent handicap ou le médecin du travail 💬 Exemple : « Je suis titulaire d’une RQTH. Mon handicap n’a pas d’impact sur mes compétences, mais un environnement de travail calme me permet de donner le meilleur de moi-même. » Vous pouvez aussi en parler après votre embauche, lorsque vous êtes en confiance. ✅ Pourquoi demander une RQTH peut vous aider La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) est un statut administratif qui vous permet : De bénéficier d’aménagements adaptés D’accéder à des postes réservés ou priorisés De recevoir des aides (financières, humaines, techniques) D’être accompagné par Cap Emploi ou d’autres structures spécialisées Ce statut n’est pas visible pour un employeur, sauf si vous choisissez de le mentionner. Il peut être une vraie ressource pour faciliter votre insertion professionnelle. 🏢 Et les entreprises adaptées ? Les entreprises adaptées sont des structures du milieu ordinaire de travail, mais qui emploient majoritairement des personnes en situation de handicap. Elles proposent : Des postes adaptés à différents types de handicap (y compris invisible) Un accompagnement personnalisé Une progression possible vers d’autres environnements de travail, si vous le souhaitez 💡 Ces entreprises peuvent être un excellent tremplin pour reprendre confiance, acquérir de l’expérience, ou faire une transition professionnelle dans un cadre bienveillant. Vous pouvez y postuler directement ou via Cap Emploi.
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